RYTHMOLOGIE
L’activité électrique du cœur
Les activités déjà anciennes sont pratiquées de façon pluri-hebdomadaires notamment l’implantation de Pace-Makers (pour pallier un ralentissement anormal du cœur), les méthodes diagnostiques non agressives (enregistrement du rythme du cœur sur 24h ou plus), ou invasives : explorations endocavitaires (intra-cardiaques) des anomalies rythmiques au moyen de fines sondes introduites par l’aine.
Les techniques thérapeutiques plus récentes sont également pratiquées : implantation de défibrillateurs automatiques implantables, chez les patients à risque, permettant de traiter instantanément les troubles du rythme graves, et notamment les arrêts cardiaques; implantation de stimulateurs dits triple-chambres, permettant chez certains patients une amélioration spectaculaire de la contraction cardiaque par une meilleure synchronisation de l’activité électrique.
Les Drs Traullé et Raguin effectuent également des ablations endocavitaires, c’est à dire la suppression des circuits ou des foyers électriques anormaux responsables de troubles du rythme mal tolérés voire dangereux ; il s’agit de positionner dans le cœur des sondes adaptées à cette technique (ces sondes sont en général introduites par l’aine, sous anesthésie locale, parfois pour les procédures les plus lourdes sous anesthésie générale).
On peut traiter ainsi les différentes formes de tachycardie (cœur qui va trop vite) et d’extrasystoles notamment.
Ces procédures ont maintenant 25 ans, mais des progrès importants ont été réalisés depuis 10 ans avec en particulier 2 techniques que nous pratiquons : la cryoablation des veines pulmonaires avec des ballonnets réfrigérés pour traiter la fibrillation auriculaire, arythmie cardiaque la plus fréquente, et la cartographie tridimensionnelle permettant une reconstruction électromagnétique d’une ou plusieurs cavités cardiaques pour repérer le trajet du circuit anormal, afin de le supprimer.
Par exemple, sur une oreillette droite très anormale avec des zones complètement inactives (en gris), la reconstruction permet avec le code couleur de localiser le passage de l’influx électrique et de visualiser sa vitesse de progression: il a été décidé d’effectuer une brûlure du circuit à la partie la plus fine de celui-ci, en bas de l’oreillette, permettant l’arrêt de ce circuit qui entraînait l’oreillette du cœur à 160/mn .